Ce matin, on se réveille un peu dépité en sachant que c’est le dernier jour. Mais on compte bien profiter encore ! On se dépêche de petit-déjeuner (ça on vous l’a jamais dit mais c’est pas les pros du petit-déj) pour retourner à notre piscine privée. Bon il y a un autre couple mais ça va, on partage. On profite donc des palmiers, de la mer, de la piscine. Je m’assieds pour lire dans l’eau.
On savoure jusqu’à ce que Patrick (vous avez bien lu, Patrick avant moi) décrète qu’il s’ennuie et qu’il faut qu’on fasse quelque chose. Je sens qu’il a une idée en tête et on file à la réception demander s’ils louent le voilier qui trône dans le port. Non, mais ils prêtent des kayaks. Bon pas mal, on prend donc les pagaies et on file chercher un grand kayak bleu, le plus pratique grand et confortable qu’on ait eu jusqu’ici (on devient pro et on se la pète à faire des comparatifs). On voit une méduse en se mettant à l’eau et pagayons dans les palétuviers pour sortir. C’est magnifique.
On avance à contre courant, il y a pas mal de vent c’est un peu sportif. Et là, on voit un bateau et deux enfants filer en snorkelling vers quelque chose dans la mer. On ralentit la cadence et le type du bateau nous dit « manatee family over there, with a baby » (famille de lamantins, avec un bébé). On n’a jamais été si heureux qu’on nous refuse la location d’un bateau. On s’approche prudemment et comprenons, ou espérons, que ces bêtes sont gentilles car les enfants les touchent ! On rame donc pour s’approcher et découvrons un petit machin qui ressemble à une otarie mais plus plat et large. Je comprends alors avec stupeur que ce que j’ai pris pour une barque coulée au fond de l’eau, littéralement à 20 centimètres sous nous, est enfait la maman. Pas vraiment besoin de paniquer, ces animaux flegmatiques passent sous nous sans se soucier de rien.
Toujours accompagnés de la famille en snorkelling, on les suit, on les filme, on ose même les toucher en voyant que les enfants s’accrochent littéralement à la queue du tout gros. Les lamantins avancent avec leur grosse nageoire de queue et remontent respirer toutes les 30-45 secondes. Le bébé est collé au gros, et le troisième suit un peu plus loin. On vit vraiment un moment incroyable.
Sans trop réaliser on est de retour vers notre port, et comme s’ils avaient compris les manatees nous disent au revoir: ils se retournent sur le dos, ventre à l’air (il faut les avoir vu rouler ceci dit sinon dur à dire ce qui est dessus et dessous) et prendre une grande aspiration pour ensuite replonger et filer beaucoup plus vite.
Émerveillés par cette expérience, on rejoint le rivage et on retourne dans la piscine. Dire que c’est le plus près qu’on aura été d’animaux sauvages!
Finalement il est temps de partir, on plie bagage et on reprend la voiture, direction l’aéroport (1h30 de route). En route, on se renseigne sur le lamantin. Il s’agit donc de mammifères parfaitement inoffensifs qui sont herbivores et peuvent manger jusqu’à 50kg d’herbes et d’algues par jour ! Ils pèsent entre 400 et 550 kilos, la femelle est plus grosse que le mâle. Ils mesurent entre 2.8 et 3 mètres. A partir de 7 ans, la femelle peut se reproduire et a alors un bébé à la fois, 30kg à la naissance après 13-14 mois de gestation! Elle l’allaite alors pendant 1,5 an, âge auquel le lamantin prend son indépendance. Ils se déplacent parfois en groupe, mais comme les dauphins c’est alors plutôt entre femelles. On en déduit que notre famille était enfait composé de maman bébé et nounou ou cousine. Ces animaux se trouvent principalement en Floride, mais aussi en Amazonie (ils sont beaucoup plus petits) et en Afrique de l’Ouest. Son cousin est le dugong, qui lui vit plutôt dans la région de l’Australie. Voilà, vous savez tout du lamantin!
Vous avez sans doute remarqué nos incroyables vidéos dans l’eau, Patrick ayant littéralement plongé son iPhone dans la mer. Pas de panique c’est fait pour, sauf qu’on ne peut ensuite pas le recharger pendant 3h, qu’il n’a plus de batterie et moi pas de données… on se retrouve donc sans GPS à 30 minutes de l’aéroport. Oups. On suit tant bien que mal les panneaux et je sais pas par quel miracle on trouve du premier coup l’endroit où déposer la voiture. Amen ! On fait ensuite l’enregistrement, petit bouffée d’angoisse en voyant nos valises disparaître, puis nous baladons dans l’aéroport jusqu’à l’embarquement. Le vol se déroule sans encombre et nous voici, 9h plus tard, à l’aéroport de Zurich où nous récupérons nos bagages sans problème, non sans un saut de joie de ma part en les voyant arriver sur le tapis !
C’est la fin du voyage, merci de nous avoir suivi, on espère vous avoir mis quelques étoiles dans les yeux parce que nous on a ramené tout le ciel de là-bas !
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