Ce matin, on se dépêche de petit-déjeuner car on part en jet ski ! Après beaucoup d’explications de sécurité, notamment savoir ou sont les extincteurs et le défibrillateur (je vous jure), on part ! Patrick se moque de mon cordon à lunette homemade avec un fil de scoubidou et des perles à repasser (retenez, ça aura son importance ensuite).
Le guide nous fait passer entre des îlots de palétuviers, c’est très joli. Il va super vite en plus c’est top ! Nous découvrons plein de bateaux échoués et apprenons qu’ici, si un bateau s’échoue, les autorités mettent trois avertissements et ensuite c’est terminé, il est à qui le veut ! Donc si on voulait on pourrait repêcher une de ces épaves et le retaper. Bon quand on voit l’état de certains ca semble ambitieux mais c’est fou quand-même, les gens laissent ça la sans se soucier de polluer ou défigurer et le paysage.
Nous arrivons ensuite sur une étendue moins encombrée et je n’essaie à la conduite. C’est assez marrant il faut l’admettre ! Mais ça chahute plus qu’en Méditerranée, le vent creuse de grosses vagues.
On s’est ensuite pris une mini tempête en pleine face, la pluie nous fouettant comme mille aiguilles ! On ne savait plus d’où l’eau venait, heureusement ça n’a pas duré longtemps.
En rentrant au port, on a du céder le passage à un gros yacht qui a fait des vagues et qui a fait pencher le jet ski et… on est tombé à l’eau ! Et c’est là que mon cordon prend son importance car Patrick a perdu ses lunettes. Franchement relou mais on se dit qu’heureusement que ça arrive plutôt à la fin des vacances. Et j’ai une autre paire donc il aura quand-même des lunettes pour les jours restants.
De retour à l’hôtel, on profite de la piscine sous les palmiers. On retrouve notre hamac que personne ne semble apprécier sauf nous et passons l’après-midi tranquille à lire (un roman policier évidemment) et profiter du moment.
A 16h, nous prenons la navette qui nous conduit en ville pour aller prendre un bateau. En bons touristes assumés que nous sommes, on ne pouvait pas partir sans aller voir des dauphins ! On embarque donc sur un petit bateau et guettons les vagues.
Rien à l’horizon.
Par contre on passe à côté d’un bâtiment immense, et on apprend que c’est un des trois centres d’entraînement des forces spéciales des USA! Il y a une tour remplie d’eau pour les entraînements de plongée, impressionnant.
On se console au bout d’une heure en mettant l’ancre et en partant faire du snorkelling. On se jette donc à l’eau et nageons en regardant les coraux. Ici interdiction d’être debout pour ne pas abîmer, ni de toucher quoique ce soit. On voit de jolis poissons jaunes et gris qui viennent tout près de nous, et des énormes homards qui se déplacent au fond de la mer. S’ensuit alors d’une expérience véritablement traumatique: alors que je pataugeais tranquillement à côté de Patrick, je tourne la tête et je vous jure que sans aucune exagération, j’ai failli mourir. Un gros requin, genre comme dans les films. Je vois les branchies, le corps gros et gris, l’aileron, et la mon cerveau m’envoie des signaux d’alarme. Et j’arrête de regarder et me tourne vers Patrick, qui vidait paisiblement l’eau de son tuba et je lui dis « panique pas mais casse-toi maintenant » et je pars en sprint jusqu’au bateau. Je vois qu’il nage à côté de moi sans trop savoir mais vu ma tête il se dit que ça doit être important. Arrivés au bateau j’explique à la guide qui se marre et qui me dit qu’il était inoffensif et qu’il y a un accord mutuel entre les requins et les gens de Key West, ils se laissent tranquille. Elle me dit aussi que j’ai beaucoup de chance que c’est rare d’en voir ! Peu convaincue, je continue à penser que personne a été expliqué ça à mon requin ni obtenu son consentement mais bon. On rigole de la scène et je regrette de pas avoir montré à Patrick pour qu’il regarde, mais franchement si j’avais vu sa tête ou sa queue je pense que mon coeur aurait lâché. On continue donc notre exploration, plus prudemment, au bord du bateau. Et la je vous jure c’est pas une blague, un autre requin, mais petit et très courant dans les parages, me passent juste au-dessous. Je décrète alors que j’en ai assez vu et remonte prudemment à bord du bateau. Il faut repartir de toute façon, on va continuer à chercher les dauphins. Pour votre nos requins, vous pouvez entrer leurs noms dans Google.
Le gros affreux: Soyeux honnête, c’était trop furtif. J’ai regardé plein de photos sur internet pour trouver lequel c’est mais c’est trop dur à dire et on voudrait pas écrire n’importe quoi donc ce mystère restera entier. Désolée les amis, mais je vous jure j’ai eu la peur de ma vie !
Le petit presque joli: Atlantic shark nose sharp
Bref après ces émotions on retourne au port et la, spectacle merveilleux: des dauphins. Un véritable troupeau ! Ils tournent autour du bateau, on voit les ailerons les queues parfois même leurs têtes ! Il y en a 6 ou 7, dont un plus petit. On apprend que ces dauphins ne migrent pas, contrairement à la majorité des dauphins. Ceux-ci restent ici car l’eau est chaude et il n’y pas leur prédateur principal (l’orque, qui vit en eau plus froid). Ils sont donc un peu plus petits, et vivement jusqu’à 50 ans !! Contre 35 pour les migrateurs. Les dauphins fonctionnent en société matriarcale, les mâles ne faisant que passer pour faire les bébés. Après 12 mois de gestation, les mamans font l’éducation des petits, en meute de dames dauphins. Ils ont même un système de nounous !! Les femelles ont un bébé à la fois et généralement 5 durant leur vie.
C’est un spectacle incroyable, ils sont autour du bateau et sortent ici et là. On ne les verra pas sauter, il faut pas rêver non plus ! 3 raisons pour lesquelles un dauphin saute hors de l’eau: un mâle pour impressionner une femelle, une femelle pour apprendre à son petit, un petit pour montrer qu’il a appris un nouveau truc.
Bon ceci dit on assiste au couché de soleil le plus beau du monde. Vraiment ils l’appellent comme ça, et on comprend pourquoi !
Après ce moment de pure magie, on redescend notre Duval street jusqu’à l’endroit où nous avons bu un verre hier. La carte donnait envie, on mange la ce soir ! Pâtes au fruit de mer pour moi, thon pour Patrick, un délice ! Patrick prend une tarte au citron en dessert, c’est LE plat typique d’ici (Key lime pie), et je ne prends rien car… j’ai repéré LE cookie. Certains d’entre vous connaissent peut-être ma passion pour les cookies et ma quête éternelle du meilleur cookie. Et bah mes amis j’ai trouvé. A Key West, je peux l’affirmer, j’ai mangé le meilleur (et le plus gigantesque) cookie du monde !!
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