Hier soir nous sommes restés dehors jusqu’à 22h30, on s’habitue au climat !
Ce matin, nous partons à l’assaut des falaises les plus à l’ouest de l’Europe (excepté les Acores). Pour y aller, nous prenons la route le long de l’océan et voyons beaucoup de belles plages. Je me fais un faux espoir de fou en voyant des choses blanches couchées sur le sable, croyant voir des phoques ! Il s’agit enfait de moutons… ils nous font la feinte tout le long, on imagine que le sable doit être chaud et qu’ils vont se poser là pour ça. Il y en a aussi des qui sont coincés sur un morceau de terre, pièges par la marrée. Ça n’a pas l’air de les affecter plus que ça car ils continuent de brouter tranquillement.
La route s’enfonce à nouveau dans les terres et nous voyons des cascades. On vous le cache pas, ça continue de nous impressionner mais ça n’a plus l’air de faire de l’effet aux locaux ! On s’arrête ensuite en haut d’une sorte de col ou la vue est à couper le souffle. On y croise un homme de pierre, panneau en islandais on ne saura pas de quoi il s’agit.
Nous croisons ensuite une épave de bateau échouée, suivie d'une épave d'avion de l'armée américaine, stylé. Nous entrons alors dans la pointe basse de la main, attaquant l’ouest extrême de l’Europe. Les paysages sont impressionnants, entre les falaises déchirées et les points d’eau au milieu des pierres, c’est fabuleux.
Nous arrivons à Latrabjarg, les falaises connues pour le spot où voir des macareux en Islande. 1h de route dans chaque sens, ça se mérite. Mais ça en valait la peine !! Des milliers d’oiseaux tournoient le long des falaises, et nous voyons notre premier puffin. Nous marchons prudemment le long du bord car le sol est creusé de terrier, les puffins ne font pas de nid mais creusent dans le sol! Ils creusent d’ailleurs 3 terriers reliés entre eux par des galeries: un pour récolter l’eau de pluie, un pour dormir et un pour leurs besoins. Smart ces oiseaux!
Nous suivons les recommandations de se coucher pour observer le bord de manière sûre. Nous en sommes en 9 puffins lorsque nous tombons sur une véritable colonie de 6-7 puffins ! Instant magique. Instant culture animalière; le puffin est un oiseau fidèle qui garde le même partenaire toute sa vie (25 à 40 ans), alors qu’ils sont séparés 7 mois de l’année et ne se retrouvent que pour la période de reproduction. Patrick se demande à juste titre comment ils font sans avoir l’heure ni la date. A méditer.
Un sandwich au saumon (notre picnic quotidien) au bord de la mer plus tard, on repart pour notre heure de retour dans l’autre sens pour ensuite monter dans la main. Les routes reprennent à travers les canyons/montagnes.

On arrive à Talknafjordur, un village au bord d’un fjord. L’intérêt réside surtout dans le prochain hot pot ! Après une déception face à des bacs turquoises, nous trouvons un mini bac directement à la source d’une rivière chaude. Un délice !
Un peu plus loin, après le petit village de Bildudalur, on trouve encore un point d’eau chaude. Sauf que cette fois, impossible d’entrer c’est vraiment trop chaud !! On se rebat dans le bassin juste devant, a peine moins chaud. Ce sont les sources de Reykjafjardalaug.
Nous roulons ensuite en haut en bas des fjords, alternant paysages lunaires et lac d’un bleu éclatant au milieu de rien. On voit même la neige! C’est magnifique. Une vingtaine de kilomètre après, nous trouvons les chutes de Dynjandi (Fjallfoss). Ce sont des chutes de plus de 100m !
On continue à progresser dans la main et coupons un bout par un tunnel, puis un pont au-dessus de la mer. J’ai jamais vu autant de bébés canards, et de bébés animaux tout court enfait, qu’en Islande. Ou qu’on soit il y a des petits ! On arrive ensuite à Flayteri, charmant petit village avec des jolis street art. Une impressionnant paravalanche a été construit suite à un éboulement ayant détruit la moitié du village. Nous retrouvons les grands étendages à poissons séchés au bord des routes comme en Norvège.
Finalement, nous nous dirigeons vers notre camping, un peu avant Isafjordur, chef lieu de ces fjords du nord-ouest (2700 habitants) que nous explorerons demain. Pour y arriver, nous reprenons un tunnel. Très improbable, il n’y a qu’une voie mais on y circule dans les deux sens. Il y a donc des évitements ça et la. Et aussi, un carrefour dans le tunnel! Franchement, on aimerait pas trop avoir un souci là-dedans. Juste le temps de voir la cascade de Burnafoss qui arrive dans le camping le plus joli qu’on ait vu jusqu’ici, le Monsieur de l’accueil tout paniqué nous dit qu’il est au-delà du nombre de personnes autorisées par les restrictions covid et qu’il faut qu’on parte. Ah voilà. Première fois qu’on n’appelle pas la réception avant. Ça fait des jours qu’on nous répond « yes there’s space » tout étonné qu’on appelle en avance. Bref, on a trop pris la confiance.

Un peu désemparé, on roule jusqu’à Bolungarvik. On y trouve un joli camping collé à la piscine, une banalité ici. Ladite piscine est ouverte jusqu’à 22h et plein de gens s’y baignent ! C’est d’ailleurs la que l’on se douche. Nous y trouvons des panneaux explicatifs pour les utilisateurs de la piscine: ils doivent se doucher et se savonner entièrement en précisant qu'il faut insister avec le savon sur les pieds, aiselles, fesses et partie génitales... et sans maillot de bain avant d’y entrer ! Pas bête ceci dit. Bonne nuit !

Comments