Notre cerveau semble s’habituer peu à peu à la lumière, mais ce matin c’est une autre raison qui nous fait grimacer au réveil: on a mal partout ! C’est physique le kayak faut pas croire. Après un dernier petitdej et un au revoir sux huîtrier pies on quitte notre joli paradis et prenons la route direction Senja, la deuxième plus grande île du pays peu connu des touristes et comprenant 7800 habitants.
On commence par Finnsnes, première ville de l’île à laquelle on accède par un pont. On s’arrête au supermarché pour compléter notre picnic. Après ce bain de foule, nous plongeons dans cette île sauvage ou des plaines et des forêts s’alternent pour s’ouvrir sur des vastes étendues d’eau. On jette notre dévolu au sud de l’île, près de Skatvik. On trouve ici une improbable petite plage visiblement connue des norvegiens car c’est la plus grande concentration de personnes qu’on ait vu depuis qu’on sillonne l’île. Il dire que ça se mérite, ici pas de goudron mais des routes de cailloux ! On se baigne donc avec les locaux et marchons précautionneusement entre les crabes et les méduses, dont on a lu que l’essentiel ne piquait pas (il y a cinq espèces différentes et une dont il faut se méfier).
Après ce picnic revigorant, nous reprenons la route en direction du nord de l’île. On a beau joué à « si j’étais un moose, je me mettrais là » et se faire des petits suspenses, pas d’élan à l’horizon.
On arrive à une magnifique route où nous sommes seuls au monde nous arrivons à Husøy, drôle de petite ville au pied d’un fjord ou les maisons sont regroupées sur une sorte d’îlot central auquel on accède par une digue. Il y a 270 habitants et une école, une église, un supermarché et un bureau de poste, bref il faut faire la route mais ça vaut le détour !
On reprend ensuite la route vers le pointé nord de l’île où nous dormons ce soir, à Mefjordvaer, mégapole de 170 habitants. On arrive dans un autre village de bout du monde où l’on loge dans le seul hôtel et mangerons au seul restaurant. C’est magnifique. En commandant un apéritif dégustation on découvre avec horreur qu’il y a de la baleine… après s’être assuré auprès du serveur du type de baleine et vérifié qu’elle n’était pas en voie de disparition, on goûte du bout des lèvres. C’est très salé, sinon ça a un premier goût proche du thon qui tire ensuite sur la chasse. Pas hyper fan mais il y a aussi du délicieux fromage au cloudberry (rappelons vous ces espèces de mûres oranges typiques du nord), des crevettes et du saumon qui fond dans la bouche. Après cet en-cas typique, nous enchaînons prudemment sur du saumon pour ma part alors que Patrick se lance dans un plat typique à base de morue, plus précisément du torskfish soit de la morue séchée réhydratée.
Après ces expériences culinaires locales de grande qualité, on grimpe sur la colline du fond de la baie (Kyle point) pour aller admirer le coucher du soleil, car oui il se couche bien, expérience faite en live, à 22h40. Les couleurs sont à couper le souffle. On est plusieurs en haut de cette colline à admirer le spectacle. Une fois qu’il est couché on redescend à toute vitesse parce qu’il fait franchement frisquet !
Klåm
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