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Jour 17: Hveragerdi - Grindavik

Ce matin, on se lève de bonne heure car pour vivre l’expérience islandaise jusqu’au bout, nous allons faire… du cheval ! Si si ! Et ne vous avisez pas de les appeler poney, ils sont certes plus petits mais n’ont rien de poney. Nous arrivons donc au ranch, où on nous trie en deux tas: ceux ayant monté plus de 15 fois et les autres. Ou nous donne ensuite un cheval, que le monsieur connaît par leur prénom alors qu’il y’en a franchement 200. Un instant plus tard, on se retrouve en selle, sans beaucoup plus d’information. On se fait la remarque qu’ils n’ont pas de couverture sous la selle. La selle est aussi différente, elle n’a pas de pommeau, donc pas très évident car on peut littéralement s’accrocher à rien. Et ensuite, c’est parti ! Ils se suivent les uns les autres il faut admettre qu’il n’y a pas grand chose à faire. Peu après, on traverse une rivière. C’est magnifique ! On continue notre tour dans un champ de lave, j’ai peur qu’ils ne se tordent les pattes mais ça va, ils gèrent.


Peu après, le guide nous explique qu’on va faire du trot, et on se fait alors secouer dans tous les sens. Je vous jure ils trottent pas comme nos chevaux. On est mort de rire. Le tour se poursuit ainsi, Patrick mène sa monture à la baguette alors que je suis moins convaincante, Coma (ou probablement Hkòmmāh), mon cheval, va à son rythme. C’est bien aussi ! Après cette chouette expérience, terminée par un gâteau local à la rhubarbe et un café, on se met en route pour le volcan ! Si si, le fameux en éruption. On roule donc dans la péninsule de Reykjanes.


On se met en marche, armés de nos grosses chaussures et de nos bâtons à l’ascension du volcan. On se parque donc proche de la mer et on marche, c’est pas les pros des indications pédestres. 2km plus loin, on arrive au pied du champ de lave. C’est sidérant. On voit de la fumée s’échapper de la lave coagulée. Le volcan est malheureusement éteint mais on gravit la « colline » avoisinante d’un bon pas. 1km plus loin, on arrive à bout de souffle en haut de la lune, euh pardon en haut de la colline là ou la webcam filme le volcan en live (il y une grosse antenne). C’est impressionnant d’avoir ca si proche ! On attend une petite demi-heure en fouillant le site internet du volcan et se familiariser avec les courbes sismiques. On n’est pas sur de tout comprendre à la nuance entre « tremor » et « quake » mais la conclusion c’est qu’il ne sera pas actif tout de suite. Tant pis, on redescend par une autre chemin, le long de la lave encore chaude. Il fait d’ailleurs beaucoup plus chaud qu’en haut ! On marche donc là le long un bon moment, c’est vraiment incroyable.


On décide de plier bagage au camping pour être prêt pour notre objectif nocturne; aller au volcan à minuit puisque, on est devenu expert entre temps (bon ok il y a un forum de discussion sur le site avec des mecs qui expliquent comment lire le graphique), c’est là que ca se passe. Après un rangement propre en ordre de notre bronx des trois dernières semaines (allez vous me connaissez vous savez que c’était quasi rangé) on marche jusqu’au port de Grindavik où on trouve un restaurant local (bah oui on va pas re-salir la vaisselle, la bonne excuse)! Je me régale avec du crabe et de la soupe de homard, simplement délicieuse, quand Patrick déguste de l’omble chevalier. Un régal. En arrière-plan vous pouvez voir un grand écran sur lequel est diffusé le volcan en live, eh oui c'est ça qu'on regarde en Islande, pas le sport ! On guette anxieusement le forum et les courbes sismiques, en se rappelant nos chasses aux aurores boréales en Finlande. Ces phénomènes naturels provoquent une anticipation excitatoire comparable à aucune autre. On est fébrile ! Et on attend. Comme chacun sait, pas exactement notre principale qualité. Le port de Grindavik baigne dans une magnifique lumière.



De retour au bus, on lit, on discute, je finis par me doucher et me mettre en pyjama parce qu’il n’a pas l’air de se passer grand chose et là, coup de théâtre. Ça pète ! Ni une ni deux, on empile toutes nos couches, on prépare deux Thermos et un paquet de cookies. on ferme le toit, on débranche l’électricité, on déplace les cônes du camping fermant le parking, et on se tire ! A minuit ! 10’ après, on s’arrête sur un parking où d’autres siphonnés du bocal dans notre genre sont parqués. On sort nos bâtons, nos grosses chaussures et la frontale que j’ai embarqué pour une raison assez inconnue mais qui sera bien utile, et on réattaque notre rando de l’après-midi. Franchement heureusement qu’on l’avait déjà faite parce qu’on aurait jamais trouvé le chemin, il fait nuit noir! (incroyable la différence de luminosité en trois semaines). On voit au loin des nuages rouges et plein de petits points brillants à l’assaut des collines, tous ces gens qui comme nous partent à l’assaut du spectacle. On remonte donc notre arrête jusqu’à l’antenne (3 bon kil dans des chemins très approximatifs) en croisant pas mal de monde qui descend, y compris des familles ! Arrivés en haut, on s’assied par terre, heureux, entourés d’une dizaine de personnes qui regardent devant eux dans un silence religieux. Tout le monde a éteint sa lampe. Il est 1h15, et on restera assis là une bonne heure, à observer les gerbes de lave crépiter du cratère. On est là, perdus au milieu de rien, perché sur un bout de caillou à observer un autre cailloux d’où jaillit le feu. Sidérant.

Le vent aura finalement raison de nous et on entame notre descente vers 2h30, il fait déjà bien plus jour (on ne fait pas la boucle de l’après-midi proche de la lave durcie, là on rebrousse chemin pour aller au plus court), avec des fréquents arrêts pour admirer le reflet de la lave dans les nuages du ciel où le jour se lève déjà. On croise quelques personnes qui montent avec l’espoir de voir le volcan déborder et les fameuses coulées de lave se répandre (spoiler alert: il n’a toujours pas débordé aujourd’hui lendemain à 13h où j’écris ces lignes, on a donc bien fait de me ps attendre). On vous l’a dit, chacun vit à son rythme en Islande !



Fourbus mais heureux comme jamais, on se couche enfin à 4h du matin, des paillettes de lave plein les yeux et les cheveux qui sentent la fumée. Une expérience absolument irréelle!

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