Ce matin, nous nous réveillons dans notre superbe vallée des elfes et troll avec la pluie. Ça ajoute au côté mystique de l’endroit! On se met en route et faisons sens inverse pour regagner la cote. Revoici des photos de cet endroit enchanteur parce que vraiment cette route était incroyable !
Nous longeons ensuite la côte pour nous arrêter à Reynisfjara, une plage de sable noir sur laquelle s’élève des colonnes basaltiques, Svarta Fjadra. C’est une plage absolument splendide, avec des vagues qui viennent se fracasser près de nous. De nombreux touristes ont déjà été emportés d’ailleurs, on veut bien croire. Il y a aussi des milliers de puffins ! Et des grottes basaltiques, c’est très beau. On pourrait rester la des heures franchement, à écouter le bruit des vagues.
On poursuit vers Solheimasandur, une autre plage sur laquelle une carcasse d’avion est posée. C’est un Douglas DC3 de l’US Navy qui a du s’y poser en urgence le 24 novembre 1973 suite à un accident très islandais, de la glace s’était introduit dans la mécanique de l’avion. Il a donc simplement été abandonné là! On marche donc sur une route qui nous semble interminable, on a l’impression d’être bloqué dans une boucle temporelle ! Mais on finit par atteindre l’avion 4kil et 35 minutes plus tard. Il faut admettre que c’est étrange de voir cette vieille carcasse posée la !
Ensuite, nous filons tout droit à Landeyjhofn, d’où nous prenons un ferry (entièrement électrique!) pour les îles de Vestmann (Vestmannnaeyjar). Vous nous connaissez on est un peu à la bourre, on passe donc tout droit à côté de Skogar mais on reviendra un peu sur nos pas demain. C’est archipel est situé à une dizaine de kilomètres des côtes et composé d’une traîne d’îlots, ayant apparu suite à une succession d’éruptions sous-marines le long d’une faille de 30km. Nous irons sur Heimaey, la seule habitée. Plus loin, notez qu’une île, Surtsey, est sortie des eaux en 1963 suite à une éruption sous-marine ! Elle est donc simplement apparue sur la carte il y a même pas 60 ans, fou non? Ça c’est fait suite à l’éruption d’un volcan éteint depuis 6000 ans !! Cela a engendré l évacuation de l’île voisine Heimaey pendant 6 mois à cause des cendres, la destruction de 300 maisons ensevelies et l’augmentation de la superficie de l’île de 20% à cause de la coulée de lave ! Petit rappel qu’on est peu de chose. D’ailleurs cette coulée de lave a failli aller jusqu’au port, et les islandais ont du faire appel aux USA pour venir les aider car leurs pompes à eau ne suffisaient pas à éteindre et la survie de l’île était menacée en cas d’obstruction du port. On arrive donc sur cette île, au milieu de nulle part, incroyable. Le soleil nous accueille et on prend nos quartiers dans un camping très chouette.
Mais ni une ni deux, on repart! Direction, le gros rocher de l’entrée du port où l’on veut aller. C’est une marche courante ici, on accède en haut grâce à des échelles et des chaînes. Ca s'appelle Heimaklettur, littéralement "l'escalade du rocher de la maison". Vertige s’abstenir, même si on se rend pas super bien compte sur les photos! Depuis le bas, ça monte droit en haut: 35 minutes et 300m plus tard on arrive en haut, ça chauffe les cuisses ! Beaucoup de moutons croisés en route, on se demande si le dahut ne vient pas plutôt d’ici. Beaucoup de puffins aussi, on en a même vu avec des poissons dans le bec ! Et nous avons une vue splendide sur l’île ! On est ravi, l’effort valait largement la récompense c’était une super rando ! Oubliée du Routard d’ailleurs, étrange c’est pourtant la plue courante ici. Il y a même un livre d’or en haut, qu’on signe évidemment.
De retour au camping, à pied, on retrouve notre bus et on se fait du saumon! Eh oui on a trouvé du poisson frais, amen ! Un délice ! Après cela, on prend notre courage à deux mains et on attaque la troisième marche du jour: Dalfjall. Il s’agit de monter au dessus du camping voir les puffins ! On monte littéralement droit en haut sur 200 mètres et la, vue à couper le souffle et puffins à gogo ! Je ne suis pas super sereine, perchée sur cette arrête tranchante comme une lame de rasoir. On assiste à un magnifique coucher de soleil (si si il s’est couché). Ensuite, marche sur le sentier des moutons. J’ai vu ma vie défiler quelques fois, ils n’ont pas peur du vide les islandais ! Et on rejoint Drafjall, le haut du vrai sentier prévu pour monter. Sauf qu’il n’y a aucun puffin, on est content d’avoir pris la tangeante ! On redescend donc à notre bus vers 23h, et il fait presque nuit. On se demande si c’est les nuages, le fait qu’on soit plus au sud ou les deux. Bilan du jour; presque 5h de marche et franchement des sacrées grimpettes, on est moulu ! A nouveau, on se rend pas super bien compte de la hauteur du point de vue où on se trouve par rapport au camping, dommage, les photos manquent de profondeur.
Parenthèse anecdote: Keiko, l’orque de « sauvez Willy », vient d’Islande. Capturé en 1979, il est ensuite vendu à un aquarium islandais puis transféré au Canada. Libéré en 1998, il est rapatrié en avion en Islande, et on le vit un moment dans la baie de l’île de Heimaey (ils ont un sanctuaire SeaLife. Enfin relâché en 2002 dans l’océan, il mourra d’une pneumonie en 2003.
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