La souris a encore fait des siennes. On croyait s’en être vraiment débarrassé pour de bon car on a réussi à la mettre dehors dans l’herbe; mais elle a trouvé un moyen de rentrer quelques minutes après. Ça relève de la science fiction. Bref, on se réveille ce matin on se réveille avec un brouillard collé aux fenêtres… chouette on a prévu un tour en kayak! Ma foi, on empile littéralement tous les habits qu’on a et on se dirige à nouveau au bout du port.
Là, nous enfilons d’immenses bottes en plastiques et prenons dans un premier temps un water taxi. Ce dernier nous conduit sur une île où nous avons quelques consignes sur comment manier un kayak. On doit ensuite se présenter en donnant un mot en lien avec l’Alaska qui commence par la première lettre de notre prénom; nous serons donc Caribou Clem et Puffin Patrick pour la journée !
En voyant les kayaks, on se regarde en coin avec Patrick en réalisant qu’on sera les deux dans le même. Pour rappel, on a failli divorcer avant même de s’être marié en Finlande lors de notre expérience kayak. Tout en se demandant qui assommera l’autre à coup de pagayes en premier, on écoute les explications. Le plus grand doit aller devant car il y a plus de place pour les jambes. Ce que la guide ne précise qu’une fois que nous sommes installés c’est que c’est celui de derrière qui a des pédales pour gérer la direction. Je vois Patrick frémir et nous partons dans un fou rire nerveux. On se met ensuite en route, à grands coups de zigzag car j’admets, je suis franchement peu douée à la direction. Après avoir convenu que je dirigeais à la demande de Patrick qui corrige à la rame si besoin, on trouve notre rythme de croisière.
On longe les côtes avec le brouillard qui donne un aspect mystique à l’endroit, c’est franchement lugubre mais féerique en même temps.
On voit d’énormes algues, les mêmes qu’hier (varech du taureau). Patrick s’est pris de passion pour ce machin qui fait une tige énorme avec un bulbe à la surface qui, grâce à la photosynthèse, le fait grandir et fait pousser d’autres algues à la surface de l’eau, qui elles sont comestibles ! On a goûté (pas rassurés mais on a tenté), c’est pas mal mais peu ragoûtant !
On se dirige vers le rocher éléphant ou l’on voit plein de méduses. On apprend que les oranges et rouges sont dangereuses et piquent mais pas les transparentes ni celle en forme d’étoile. On voit aussi des étoiles de mer. Apparemment ces dernières peuvent rester immergées longtemps. Il manque des bras à certaines, mais comme la queue des lézards cela repousse.
Plus loin, on voit des ailerons et on se retrouve alors à pagayer avec des dauphins !! Des harbor porpoise pour être exact, un peu comme ceux qu’on a vu en bateau mais ceux-ci sont plus petits et de couleur unie. Le temps d’enlever le gilet de sauvetage, la jupe de kayak et la veste on sort notre téléphone trop tard. Mais c’était vraiment un moment magique ! On croise également une loutre qui se frotte la tête et qui se balade sur le dos, pas loin de nous.
Au bout de 2h, il faut repartir en sens inverse. Je pense que si l’eau et l’air avaient été plus chaude, il y a des risques pour que j’aie passé à la flotte. Mais, grand seigneur, Patrick me laisse immergée et nous repartons de plus belle en zigzagant. Il faut aussi admettre que j’ai tendance à foncer dans les gens, mais je vous jure c’est pas simple ! Ou plutôt, il faut penser à relâcher la pédale une fois qu’on a tourné. Bref, les gens qui savent que j’ai écrasé une poule lors de ma toute première sortie d’auto-école comprendront en quoi c’était un challenge pour moi. On retrouve donc la terre ferme, sains et sauf, et rentrons au port. Bilan: on a trop aimé!!
Après un petit casse-croûte dans le tank pour se réchauffer, nous reprenons pour Seward, une ville de l’autre côté de la péninsule. On va pas se mentir, il fait pas super beau comme vous constatez.
On arrive 3h30 plus tard à Seward, dans un brouillard mystique. On décide de faire un tour dans le port pour trouver du poisson. Impossible de l’acheter frais malgré tous les pêcheurs que l’on regarde depioter leurs poissons ! C’est frustrant, enfait ils les vendent directement au port ou il est congelé et ensuite exporté en très grande partie. On trouve quand-même un morceau de saumon congelé. Ce soir ce sera donc saumon et riz au safran !
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