Ce matin, nous nous réveillons dans un camping absolument désert. Ils sont tous partis prendre le ferry ! On en profite pour se brancher à l électricité pendant le petit-dej. Après quoi on prend la route, on refait notre petit col puis on entame la traversée en ligne droite direction le sud. La veille, on a regardé les excursions et tout était pris d’assaut, on a trouvé une petite place en fin de journée donc on décide de tailler la route sans faire le détour par les fjords. De toute façon, c’est toujours brouillard au sol.
On se retrouve rapidement dans une route type piste avec un brouillard collé aux vitres. Décidément à croire que j’ai un mauvais karma, à chaque fois que je roule c’est pire ! Mais lorsque le brouillard se dissipe c’est simplement splendide, avec des montagnes toutes stratifiées et des cascades ça et la. Des paysages magiques encore et toujours !
On atteint le bas de la partie Est et nous dirigeons d’un pas décidé vers le seul hot pot de la région, sauf qu’il s’avère être bouillantissime, impossible d’y mettre ne serait-ce qu’un orteil. Dommage, le spot était joli !
On traverse des champs de linaigrettes pour ensuite s’arrêter sur une petite plage avec d’imposants rochers. Très joli. On entre officiellement dans la partie Sud du pays !
On poursuit notre retour jusqu’à Höfn, un port où la spécialité est la langoustine (c’est le port principal de pêche à la langouste et au homard), obligé d’aller goûter! On trouve un charmant petit café (Pakkhus) ou je me lance dans l’expérience culinaire. Le bâtiment est fait en bois et on voit les inscriptions originales des caisses sur les murs (construit en 1932). Un des premier endroit chaleureux d’Islande! Papa je deviens pire que toi à ne suivre que les adresses du Routard. On en a peu parlé mais il faut admettre que les islandais sont peu chaleureux et qu’ils ne font rien pour rendre les lieux accueillants. On est loin du « Hygge » scandinave. Ici tout est fonctionnel, le charme ne fait pas partie des priorités. On dit ça sans méchanceté aucune mais c’est un constat, on se demande si c’est parce que ce peuple a très longtemps vécu de peu de choses qu’il n’y a comme ça que l’essentiel. D’ailleurs, on se demande quel est leur identité car ici tout est importé. Les villes sont un peu sur le modèle américain, tout est accessible en voiture, tout est en grande quantité. Dans les jardins et les camping, c’est le concours de celui qui aura le plus gros grill. Bref, c’est un pays vraiment entre Europe et USA. D’ailleurs, l’Islande n’a pas d’armée mais des accords avec les USA qui la protège. Bref après ces dérives revenons-en a nos moutons, euh pardon à notre langoustine: c’est le meilleur truc que j’ai mangé de ma vie ! Égalité avec le crabs ! Un arrêt qui valait le détour :D
On reprend encore une fois la route pour arriver à destination de notre excursion (vous avez apprécié comme on a gardé le suspens jusqu’ici?)… le majestueux Jokulsarlon ! En route, on voit des langues de glacier descendre jusqu’à la pleine, franchement impressionnant !
On fait donc un tour en bateau pour s’approcher de Jokulsarlon, ce splendide lac au pied du glacier Vatnajokull, lui-même dans le parc national du même nom (le plus grand parc national d’Europe)! C’est le seul endroit du pays où les icebergs rejoignent l’océan. Vous reconnaissez peut-être le paysage, ca a été le lieu de tournage de 2 James Bond (« Dangereusement vôtre » et « Meurs un autre jour ») mais aussi d'Interstellar. Cette langue du glacier glisse des sommets montagneux vers la mer par effet de la gravité et du réchauffement climatique. Au bas de la langue, le glacier perd de sa fermeté et la glace se fragmente et se désagrège, d’où le lac. Imaginez-vous que ces blocs qui tombent dans la lagune font plusieurs tonnes ! Ils sont ensuite destinés à se diluer dans l’océan, le lac communiquant avec l’océan par une rivière finissant dans une plage de sable noir surnommée Diamond Beach en raison des icebergs qui s’y échouent. On commence donc par la plage parce qu’une fois n’est pas coutume, on est en avance !! Si si je vous jure. Il n'y a pas d'iceberg sur la plage lorsque nous y sommes.
On embarque ensuite sur un petit zodiac et là, on voit les paysages les plus fous qu’il nous ait été donné de voir. Toutes les nuances de bleu, gris, blanc. C’est simplement extraordinaire ! Le guide nous explique que le glacier recule de 300m par an, et qu’il est impossible de prévoir quels blocs se détachent de la paroi c’est pourquoi on ne va pas trop près. Les blocs peuvent aussi remonter de sous l'eau (pas tout compris à l'explication physique) et engloutir les bateaux, mais ça n'a pas l'air de l'inquiéter plus que ça. On croise même des phoques dans cette eau à 2 degrés ! Mais aussi chillant sur des pierres, et même sur un iceberg. Finalement c’est une bonne chose d’avoir eu le dernier tour (18h) car la lumière est magique ! Prêt pour le show?
En sortant du bateau, on a la surprise de voir d’immenses morceaux d’iceberg dans la rivière, en 1h le paysage a complètement changé ! Des bébés canards se débattent courageusement la au milieu et des phoques nagent ca et la. Cet endroit est époustouflant !
On s’arrête ensuite à Fjallsarlon, un lac au pied d’une autre langue également formé par la fonte des glaces. Plus petit et moins touristique, c’est également fabuleux.
Cap ensuite sur Skaftafell où nous espérons trouver de la place au camping sans trop y croire vu l’heure tardive. On trouve une place dans le camping précédent, à Svinafell. Bonne soirée :)
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