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Jour 10: Perros-Guirec - Erquy

Réveil au soleil pour notre plus grand bonheur, puis départ pour Ploumanac’h pour voir les fameux granit roses qui se profilaient à l’horizon du sentier des douaniers mais que mon état physique m’empêchait clairement d’atteindre hier. Nous prenons donc le problème dans l’autre sens et allons à l’autre extrémité du sentier des douaniers à vélo. C’est franchement très beau, même si mon coup de pédale est encore chancelant, on remercie l’option « turbo » de nos vélos !

On revient ensuite à Trestraou pour prendre le bateau direction l’archipel des Sept Îles, la plus ancienne colonie ornithologique de France classée réserve naturelle en 1976 ! Tout ça parce qu’hier, alors que j’agonisais sur un rocher à attendre Patrick qui était parti chercher mes médicaments au bus j’étais face à un panneau de pub pour excursions que je fixais d’un œil torve et finalement croyez moi que j’ai bien fait d’être malade et d’étudier ledit panneau ! On part pour une excursion de 2h30 absolument géniale !!

On commence par longer la côte de granit rose, trop chouette on les voit super bien, encore mieux que dans notre balade à vélo ! On apprend par le guide que la couleur vient d’une éruption volcanique il y a bien longtemps. On voit divers rochers et un très joli phare tout au bout.

On arrive ensuite dans l’archipel en débarquant sur "l’île aux moines", la seule où l'on peut accoster et à laquelle on accède par un étrange pont de singes. Sur cette île vivaient des moines franciscains au 15e siècle. Après une quarantaine d’année et de nombreux moines ayant péri en mer lors des expéditions de réapprovisionnement, ils revinrent au continent avec comme condition de lever toute trace de leur passage il était considéré qu'ils avaient échoué puisqu'ils avaient initialement fait voeu de pénitence. On ne trouve donc pas de trace de cette période, mais désormais un phare automatisé et donc fonctionnant tout seul. On y trouve aussi un fort construit par Louis XIV pour surveiller le trafic de chanvre qui s’y faisait à l’époque. On a même la chance de voir trois phoques sortir la tête de l'eau !!

On apprend également qu’il y a trois types de goélands par ici: le goéland argenté, plus courant; le goéland marin qui se distingue par le dessus des ailes noir et qui est un super prédateur dévorant même ses propres bébés; et le goéland brun (qui est enfait plutôt gris foncé que brun) qui a les pattes jaunes contrairement aux deux autres qui ont les pattes rouges. Les bébés, peu importe l’espèce, ont des plumes grises et on les appelle les grisards. On voit aussi des cormorans huppés, qui sont les seuls oiseaux marins aux plumes non étanches, d’où le fait qu’il aient toujours leurs ailes déployées comme des épouvantails car ils se font sécher !!

On apprend encore qu’il y a enfait cinq îles (Bono, Plate, Rouzic, Moines, Malban) et non sept et que ce nom vient d’une erreur de traduction du breton au français ! Ils arrivent quand même à sept en comptant des ensembles de cailloux (îlots rocheux du Cerf et des Costans) mais en vrai il y en a que cinq. Certains courageux sont mêmes venus en kayak de mer.

On revoit un autre phoque gris qui se prélasse au soleil, qui fait partie d’une des deux colonies de phoques gris de France. Puis on voit encore une phoque, une femelle cette fois, et on nous explique qu’elle est enceinte et vient se protéger sur cet archipel car la mise bas est prévu pour la fin de l’année, ce qui coïncide avec les mois de tempêtes. Après 11 mois de gestation, les phoques viennent donc mettre bas ici, avec un record de 70 bébés l’année dernière !! On se demande pourquoi ils décalent pas simplement leur période de reproduction plutôt qu’accoucher en pleines tempêtes mais visiblement ils se sont pas faits cette réflexion.



On approche ensuite la dernière île (celle de Rouzic) qui abrite 18700 couples (donc x2 pour avoir le nombre d’individus) de fous de Bassan (chaque point blanc sur les photos = un couple d'oiseaux). Ça c’était le décompte de l’année dernière, depuis il y a eu la grippe aviaire et ils ont très peur du décompte de cette année. Nous apprenons qu’il y a des règles très précises chez ces oiseaux qui ont un nid, toujours le même, qu’ils retrouvent chaque année à leur retour de migration. Ils retrouvent aussi le ou la même partenaire, n’en changeant jamais durant toute leur vie (25 ans). Lorsqu’ils sont là, ils se relaient pour couver l’œuf unique en se guidant par des cris pour que celui qui est parti pêcher retrouve l’autre et se faisant chasser à coups de bec en cas d’atterrissage dans le mauvais nid! L’œuf éclôt après 45 jours et le bébé doit alors apprendre à voler, mais apparemment c’est difficile et certains choisissent de descendre le rocher à pattes et de décoller plus bas, leur duvet leur donnant alors un droit de passage dans les nids des autres. C’est assez fascinant à observer !!


Après une crêpe dans le port de Trestraou (toujours à Perros-Guirec), on se remet en route direction Paimpol ! On y trouve un ravissant port coloré dans lequel les bateaux arborent fièrement des petits drapeaux et pour cause, c’était le festival des chants des marins la veille ! On se tape une sacrée circulation en raison du démontage de la fête mais c’était une jolie halte.

Nous arrivons finalement à Erquy où nous passons la nuit et avons la joie de vous annocner qu'après pâtes courgettes-sole, pâtes courgettes-lotte, pâtes courgettes-palourdes et pâtes courgettes-thon (à chaque fois accompagnées d’une salade de concombres), nous avons terminé nos courgettes et nos concombres !!


P.S. Pour ceux qui suivent la carte on a effectivement sauté la partie du Finistère du Nord et sommes dans la région des Côtes-d’Armor.

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