Ce matin, nous partons à l’aéroport légers car nous avons déposé nos bagages la veille au self-drop. Je vous avoue que j’ai regardé avec émotions ma valise s’en allée, l’avenir aura raison de cette émotion… bref jusqu’ici tout va bien, nous passons la sécurité sans encombre. Nous testons ensuite tous les pillow neck (cousin de voyage) de l’aéroport, Patrick porte son choix sur un coussin rouge patriotique et surtout très large, j’opte sobrement pour l’option noire.
Notre premier vol a ensuite 1h de retard, soit nous patientons au gate puis prenons l’avion. Arrivés à Francfort, on sent que c’est pas le même niveau. L’aéroport est tout simplement gigantesque, nous devons marcher 20 minutes pour rejoindre notre terminal, et repassons la sécurité. La contrôle des passeports et des billets effectués, nous prenons un bus pendant 15 minutes pour enfin rejoindre notre avion.
Il est assez grand, avec 4 sièges au milieu et deux de chaque côté. Alors que nous nous installons à l’avant car Patrick a réussi à bidouiller le choix des places nous mettant en zone « more legroom », nous rencontrons nos voisins directs, soit une famille avec un bébé, une dame avec deux chats dans une caisse et une équipe de vieux papy tous chous et tous timides.
Nos petits affaires installées, on nous informe qu’il y a un problème du système de navigation et que l’avion ne décollera pas tout de suite. Bon… je termine mon livre puis m’endors, Patrick commence un film. Nous partons finalement avec 2h30de retard. On nous sert rapidement à manger, on ne sait pas trop si c’est le souper ou quoi mais c’est franchement bon.
On regarde ensuite chacun un film, on essaie de dormir, le vol dure 9h30 donc on s’arme de patience. Au final, j’aurai dormi 3x 1h environ, regardé 2 films et demi, finis mon livre, fait 300 tours d’avion, bu 5 jus de pomme, mangé tous les snacks qu’on nous a proposé, bref on arrive en Alaska!! Il est donc 17h heure locale, donc 3h du matin en Suisse. Ok on va arrêter de réfléchir comme ça. A la sécurité, le type n’arrive pas à prendre les empreintes tellement j’ai les mains sèches et finit par me prêter de la crème. Ce problème résolu, nous rejoignons la piste à bagage. Mauvais pressentiment; le sac de Patrick trône fièrement, seul, de côté (sans avoir pris le tapis roulant). Nous regardons alors passer chaque valise, mon coeur accélérant à chaque valise rouge mais non, mon sac n’est pas là. Une trentaine de personnes sont dans mon cas et regardent abasourdis une dame nous annoncer nonchalamment que « for some reason our luggages didn’t make it” et qu’ils arriveront avec le prochain vol, donc jeudi.
On est assez désemparé, en plus l’hôtel ne répond pas et donc pas de navette, bref le début des galères. On rejoint finalement l’hôtel en taxi pendant que je remplis ma déclaration de perte, mais « good News » la compagnie d’avion me dit qu’ils ont retrouvé mon sac et qu’il est à Francfort. Formidable, j’ai donc un pyjama, un short et une culotte en plus des habits que j’ai sur moi. Nous quittons donc l’hôtel pour le centre afin de trouver quelques affaires, dont un kway puisqu’ils annoncent des seilles. On a donc été dans des magasins et allons finalement dans un pub à 19h30 heure locale et commandons un burger alors que c’est l’heure du petit-dej chez nous.
On finit par mourir de rire devant l’incongruité de la situation, là, à manger des burgers dans un pub typique (et très sympa) avec mon sac de culottes et chaussettes à la main, un kway immense sur le dos faute de mieux et en deprivation de sommeil important. Mais c’était un super moment ! Le jet lag se fait méchamment ressentir à ce moment là.
On rejoint ensuite l’hôtel et on se couche à 21h15, ça ne nous est pas arrivé depuis longtemps. Il faut encore grand jour. J’adresse une prière à ma pauvre valise et espérons qu’elle attende bien sagement à l’aéroport.
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