Alors laissez-moi vous dire que dormir sous un toit de verre en Finlande en plein été n’est pas exactement de tout repos... on s’est endormi à minuit alors qu’il faisait encore presque assez jour pour lire un livre (première photo), et on s’est réveillé à 3h avec le soleil levant (deuxième photo), et à 4h30 pour tirer les stores parce qu’on avait le soleil en pleine figure. Et surtout ça chauffait sur la verrière donc il faisait 30 degrés. Bref, malgré ça c’était juste magique de voir le soleil, d’avoir l’impression d’être dehors, et perdus dans cette forêt. On a adoré l’expérience ! Quelques photos également de la chambre maintenant que l'ordinateur a de la batterie.
Nous avons retrouvé nos petits déjeuners de cet hiver avec l’ipad permettant de sélectionner le jus, et surtout le jus de lingonberry !! Et Patrick a renoué avec son porridge (sainte horreur) à mon humble avis. On a même bu le café dehors !
Après ce réveil aux pays des merveilles, on reprend la route en direction de Taivalkoski car c’est le seul médecin aux environs (à 30 Minutes de l’hôtel et pas dans le sens d’où on veut aller) et Patrick a mal à l’oreille. Précisons que la dame de l’hôtel nous a dit que si c était trop douloureux il fallait appeler l’hélicoptère car ça irait plus vite. Hum... Nous empruntons donc de splendides routes dans la forêt direction Taivalkoski. Le ciel à nouveau bleu donne des couleurs enchanteresses aux arbres nous entourant. Nous croisons encore des rennes, dont un avec des immenses bois !
On arrive a Taivalkoski à 11h et ils nous disent de patienter jusqu’à 15h... bon bah on va se promener par ici. On est un peu frustré car nous avons renoncé à retourner faire le small bear trail, car cela impliquerait de remonter à l’opposé d’où nous allons, et en tout nous ferait perdre 3h de route, plus la journée de marche, et du coup on perd quand même cette journée... Mais on se laisse pas abattre et partons nous promener. Nous nous enfonçons dans la forêt et arrivons en haut de tremplins de saut à ski. Ce n’était pas ce qu’on cherchait pas vraiment impressionnant vu d’en haut !
On se parke finalement à peine plus loin et partons dans la forêt sur un petit sentier. On longe une rivière jusqu’à trouver un observatoire on nous pic-niquons. La vue est magnifique !
Nous restons encore dans la forêt pour cueillir des myrtilles pour notre dessert de ce soir. Il y en a une quantité folle ! En a peine une demi heure on a de quoi se régaler :)
On reprend le bus dans le but d’aller vers un café connu des lieues à la ronde car il a été recréé comme à l’époque. Sauf qu’en sortant du bus, nous entendons un bruit atroce. Celui d’un pneu qui se vide. Oui c’est bien ça, on a crevé ! Pas très étonnant vu l’état des routes cela dit. Bref, passé le fou rire nerveux on s’empare fébrilement du manuel VW et on cherche quoi faire. Après avoir vidé le coffre et remercié ma maniaquerie de l’avoir rangé de fond en comble avant de partir, on découvre une boîte à outils cachée contenant le cric et le truc pour dévisser les écrous des pneus. Patrick parvient à décrocher la roue de secours, qui merci petit jésus est enfait un vrai pneu, de sous la voiture sous mes yeux ébahis. On s’attaque ensuite à mettre le cric en place et enlever la roue en se disant que tout est trop facile. Et là le début de la fin: on n’a pas l’adaptateur pour l’écrou de sécurité. Alors que Patrick téléphone au garage en Suisse un type s’arrête et laisse ses deux filles dans sa voiture pour voir si on a besoin d’aide. Trop gentil. Je lui explique qu’on ne trouve pas l’écrou tandis que Patrick raccroche (le type du garage ne savait pas...). On désosse ensuite le bus en fouillant le moindre recoin, Patrick le finlandais et moi, jusqu’à ce que dépité il ouvre la boîte à gants et tombe sur ledit écrou. On lui saute presque au cou. Ensuite ça a été très vite, Patrick et le finlandais ont enlevé la roue remis l’autre, on a donné notre seule bouteille de rouge au finlandais qui avait l’air super surpris et très content et il est parti. On se met à croire aux anges gardiens ! Bon après il a quand même fallu remettre l’autre pneu sous le bus à l’endroit de la roue de secours, et ça a été un grand moment. Patrick couché d’un côté du bus moi de l’autre, à se hurler mutuellement « plus à droite, plus à gauche », c’était très drôle. Mais bref on a réussi !! Et ouais les potes, on a changé une roue au fin fond de la Finlande !!
Pour se féliciter, on a quand-même été boire un café dans l’endroit qu’on visait, qui s’est révélé être un endroit atypique et improbable. Ils ont reconstruits un magasin d’époque (1883), c’est vraiment trop mignon.
On file enfin à l’hôpital, en se disant qu’on aura bien rempli ces 4h finalement, et le karma s’acharne; Patrick s’est percé le tympan. Comment on ne sait pas, mais le médecin est marrant et dit qu’il a eu de la chance car ça ne s’est pas infecté et c’est en bonne voie de guérison. On croyait avoir fini notre épopée à Taivalkoski en allant à la pharmacie pour acheter les gouttes antibio, mais un voyant lumineux du bus s’allume: pas assez de pression dans les pneus. Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? On trouve alors un garage, décidément "the place to be" ce Taivalkoski, et expliquons au garagiste ne pigeant pas un mot d’anglais qu’on a besoin de mettre de l’air dans nos roues. Il nous fixe d’un air perplexe. Patrick finit par faire pccccht vers un pneu et le type comprend enfin, et nous amène un compresseur. Et ouais les potes, Patrick son tympan percé et moi on a regonflé les pneus sous les yeux médusés du type qui fixait nos plaques en se demandant ce qu’on foutait la. Bref, on part enfin !!! Direction Oulu, qu’on visait de visiter aujourd’hui, mais ce sera pour demain hein. Avec notre karma du jour on va encore réussir à se faire un renne sur la route... et on n’a même plus de vin pour fêter cette journée imprimable ce soir !
On atteint Oulu sans encombre, à part qu’on s’est farci camion tirant trois remorques (oui c'est banal ici) sur la route... mais on atteint donc le camping d’Oulu, qui s’avère être là « capitale » de la Finlande du nord, situé dans le golf de Botnie. Patrick se réjouit de voir des plaques allemandes et du monde partout alors que l’enfant sauvage que je suis peste contre les hordes de gens et regrette les forêts laponnes. Bon j’avoue que cet endroit est très beau, comme vous pouvez le constater d’après les photos de notre ballade en bord de mer. Un magnifique phare trône au bout d’une jetée, une petite cabane sur la plage, bref adorable (oui je suis légèrement obsédée par les phares d'où la quantité de photos).
Nous nous réjouissons de manger car pour le dessert: coulis de myrtilles ! Belle soirée Klåm