Cette fois-ci, ce ne sont pas les animaux qui nous ont réveillés mais la tempête. Sans rire! Nous avons à peine fermer l'œil tant le bus était secoué de rafales, et nous nous entendions à peine parler à cause de la pluie battante. Ça s'est calmé vers 4h, nous avons enfin pu dormir un peu pour se réveiller quelques heures plus tard toujours dans la pluie. Quel temps de chien ! Sans se décourager pour autant, nous montons à Aksla, le célèbre point de vue donnant sur la ville d'Ålesund. C'est splendide! Nous contemplons cette ville entièrement constituée d'Art Nouveau.
Ålesund from Aksla's viewpoint (des fois qu'on serait si célèbre qu'il faille une traduction)
On a l'air de cailler et en effet, on se caille sévère!
Nous descendons ensuite en ville et trouvons une place de parc. Miracle ! Sauf qu'il faut payer et nous n'avons pas de monnaie. Qu'importe puisque Clem l'astucieuse s'empresse d'y enfiler des pièces de 10 et 20 centimes suisses, et ça fonctionne, hourra! Nous nous dirigeons alors vers le Jugendstil Senteret, ou centre de l'Art Nouveau, qui est une espèce de musée retraçant l'incendie qui a ravagé la ville en 1904. Nous entrons par une vieille pharmacie encore en service jusqu'à il y a peu, puis visitons une sorte de machine à remonter le temps très bien faite. Elle nous donne l'impression de vivre l'incendie. S'ensuit d'explications sur la reconstruction par le style dominant de l'epoque, l'Art Nouveau, caractérisé par la brique, la pierre et le fer forgé mais surtout pas le bois, contrairement au style habituel nordique. C'est ce qui donne le caractère atypique d'Ålesund, qui nous a beaucoup plus!
Nous dégustons un très bon carrot cake en nous disons que nous avons encore des progrès à faire
Dans le charmant café du musée
Bravant les intempéries, nous ressortons et nous promenons un peu dans la ville.
Ça ressemble à ça
Où on commence sérieusement à avoir froid
Ayant atteint l'office du tourisme ou nous raflons quelques prospectus, nous décidons qu'après avoir pris 2 baignoires sur la tête, il est temps d'y aller. Direction Alnes, sur l'île de Godøy, via plusieurs tunnels qui passent sous la mer et quelques ponts. Nous arrivons à bon port et nous trouvons face au phare. Enfin! J'avais tellement envie d'en voir un! Un car de touristes anglais arrive en même temps que nous, et grâce à eux nous pouvons entrer dans le phare qui était en principe fermé. Comme ils n'ont cessé de le répéter, c'est lovely, charming, and looks very dramatic!
Nous reprenons la route, ses tunnels et ses ponts, pour prendre un ferry qui nous mène jusqu'à Molde. Pas très fans de cette ville, nous décidons d'aller à Bud, petit village de pêcheurs qui semble posé au bout du monde face à l'océan. C'est effectivement tellement au bout du monde que nous atterrissons dans un camping certes lovely mais minuscule et tellement isolé qu'en ce moment même on commence à flipper. Il y a des rafales à 100km/h, le bus est secoué dans tous les sens pendant que nous faisons à manger. Il y la tellement de vent que nous ne pourrons pas dormir dans le toit et allons être contraint de tirer les sièges du bas pour dormir en-bas, entre nos sacs, casseroles, bonnets, vestes, canne à pêche (Patrick a beaucoup d'espoir, ou de confiance en lui, où les deux), ... Bref cette nuit s'annonce sportive !
Il repère les saumons pour demain
À demain, si nous ne nous sommes pas envolés d'ici la !!
Klem la viking (merci papa pour le surnom, je sais pas bien comment le prendre sachant qu'ils avaient des barbes et mangeaient du sanglier)